A trois mois et demi de l'expiration de la convention Unedic, patronat et syndicats ont lancé, le 17 mars, les discussions sur la réforme de l'assurance chômage, dans le cadre de la « refondation sociale » voulue par le MEDEF (1).
Ce premier tour de piste a permis aux partenaires sociaux d'arrêter un calendrier. Trois groupes de travail ont été constitués. Le premier, sur la précarité et les nouveaux contrats de travail, se réunira le 28 mars. Les perspectives financières de l'Unedic seront examinées le lendemain, dans le cadre du deuxième groupe. Enfin, le dernier se penchera, le 4 avril, sur l'indemnisation, la formation et le retour à l'emploi. Deux réunions plénières se dérouleront les 3 et 24 mai. Par ailleurs, l'Unedic organisera le mois prochain un séminaire sur les expériences étrangères. La question du dispositif de préretraite contre embauche (ARPE), un des grands points d'achoppement, a été renvoyée au groupe de travail sur les retraites complémentaires.
La rencontre du 17 mars a également été l'occasion pour le MEDEF de préciser sa position. La principale organisation patronale appelle à une révision « en profondeur » du système d'assurance chômage, jugé « trop passif ». Trois grandes lignes de réforme lui paraissent nécessaires.
D'abord, le MEDEF souhaite faire de l'assurance chômage un « instrument actif d'une politique de retour à l'emploi » (bilan de compétence pour toute personne privée de son emploi ; obligation pour le demandeur d'emploi de répondre à une offre correspondant à ses compétences dûment validées...). Ensuite, il plaide en faveur d'une meilleure insertion des jeunes ( service spécifique d'orientation et de conseil...). Pour terminer, le patronat suggère qu'une réflexion soit menée sur de nouveaux types de contrats, liés à l'achèvement d'un projet ou d'une mission.
(1) Voir ASH n° 2153 du 11-02-00.