Prenant en compte « les risques de dérives, comme en témoigne l'arrêté du 17 décembre 1999 du ministère de la Défense, finalement abrogé » (1), Arcat sida (2) réclame de nouveau l'abrogation des décrets du 6 mai 1999 relatifs à la déclaration obligatoire de séropositivité. A la suite des inquiétudes manifestées par les organisations de lutte contre le sida et de défense des droits de l'Homme, ce dispositif expérimental avait déjà été suspendu jusqu'à l'avis définitif de la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Et Martine Aubry, qui avait réuni un comité de pilotage composé notamment des responsables associatifs, s'était même engagée à le modifier (3). Une solution néanmoins insuffisante pour Arcat sida qui se prononce résolument « pour une déclaration volontaire de la séropositivité ». Et propose la mise en place de réseaux sentinelles constitués de professionnels de santé et de personnes touchées, « sur la base d'une démarche volontaire permettant un recueil épidémiologique satisfaisant ».
(1) Voir ASH n° 2158 du 17-03-00.
(2) Arcat sida : 94/102, rue de Buzenval - 75020 Paris - Tél. 01 44 93 29 29.
(3) Voir ASH n° 2141 du 12-11-99.