Nicole Péry, secrétaire d'Etat au droit des femmes, et Louis Besson, secrétaire d'Etat au logement, attirent l'attention des préfets sur l'accès au logement des femmes cumulant des difficultés d'ordre familial, social et économique.
Il leur est demandé de veiller à ce que les situations des familles monoparentales et des femmes victimes de violence soient bien intégrées dans les plans départementaux pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) (1). A cet effet, les déléguées régionales et les chargées de mission départementales aux droits des femmes devront être associées à l'élaboration et au suivi de ces plans. Il convient aussi de développer les résidences sociales, « là où existent des besoins », pour des femmes avec ou sans enfants, dans l'attente d'un logement de droit commun (2). Les femmes en grande difficulté doivent être considérées comme faisant partie des publics prioritaires pour l'attribution de logements sociaux. Les mécanismes de sécurisation existants (Fonds de solidarité logement, baux glissants, accompagnement social) pourront être proposés aux bailleurs réticents. Le contingent de réservations préfectorales devra être utilisé pour offrir des logements à ces femmes, lorsqu'elles seront prioritaires, insistent les ministres.
(1) Voir ASH n° 2139 du 29-10-99.
(2) Un programme de création de résidences sociales en Ile-de-France a été lancé fin octobre 1999 (10 000 logements sur cinq ans). Voir ASH n° 2139, du 29-10-99.