Le Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels s'est réuni, le 24 février, sous la présidence de Martine Aubry, pour examiner, comme chaque année, le bilan des conditions de travail et les orientations générales de la politique de protection de la santé et de la sécurité au travail.
La baisse générale des accidents du travail, amorcée depuis 1992 (- 12 %), s'est stabilisée en 1997, avec près de 658 550 accidents du travail, dont 45 579 graves et un peu moins de 700 décès. Mais selon des estimations encore provisoires, les accidents du travail ont progressé de 3,2 % en 1998, alors que l'emploi salarié n'augmentait que de 2 %. Et les premiers chiffres pour 1999 laissent présager une poursuite de ce retournement.
Quant aux maladies professionnelles, 15 430 pathologies ont été reconnues en 1997 (+ 16,2 % en un an) pour les salariés du régime général de la sécurité sociale. Sur les 95 décès entraînés par les maladies professionnelles, 68 ont été consécutifs à des affections dues à l'amiante. Par ailleurs, comme les années précédentes, les maladies les plus fréquentes sont les affections péri-articulaires (48 %), celles dues à l'amiante (9,1 %) et, enfin, celles causées par le bruit. Selon les premières données disponibles, le nombre de pathologies semble avoir fortement augmenté en 1998.
Préoccupée par la recrudescence du nombre des accidents du travail, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité s'est réjouie de la décision des partenaires sociaux d'ouvrir, le 22 mars, leur négociation professionnelle sur la modernisation du système français de prévention (1).
(1) Voir ASH n° 2153 du 11-02-00.