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Les Français souhaitent un réaménagement

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L'attachement des Français aux prestations familiales ne se dément pas. Ils les placent toujours en tête des aides sociales à augmenter « en priorité » (devant le RMI, les retraites ou les allocations chômage) mais souhaitent que celles-ci soient réorientées, selon une récente étude du Crédoc (1) réalisée pour la caisse nationale des allocations familiales. De fait, 49 % des Français estiment aujourd'hui (contre 29 % en 1996) que les aides familiales doivent viser la lutte contre la pauvreté et les inégalités de revenus, plutôt qu'être un instrument de soutien à la famille ou à la natalité. Et, note le Crédoc, « ce désir majoritaire de donner une orientation redistributive aux prestations familiales se retrouve dans tous les groupes de population, quels que soient l'âge, la profession, le revenu ou le niveau de formation ». Ainsi, 80 % des personnes interrogées préfèrent que soient aidées les familles ayant le moins de revenus plutôt que les foyers ayant le plus d'enfants.

Deux Français sur trois placent également en tête des priorités le renforcement des aides aux enfants les plus grands, avant leur entrée dans la vie active (adolescents ou jeunes adultes, étudiants ou à la recherche d'un emploi). Chose frappante : cet avis est aussi « majoritaire » chez les familles ayant de jeunes enfants à charge, de moins de 6 ans, et chez les couples sans enfants . « En vérité, les Français souhaitent un allongement de la durée de versement des allocations familiales tant que les enfants ne sont pas autonomes financièrement », précise le Crédoc. « Chacun reconnaît maintenant les difficultés inhérentes à la situation de chômage des jeunes ».

Au-delà de cette attente de modulation accrue en fonction de l'âge, c'est plutôt l'égalité de traitement, quel que soit le nombre d'enfants, qui est privilégiée : les Français se prononcent majoritairement pour des prestations égales pour tous les enfants et ce, dès le premier.

Par ailleurs, 67 % de la population estiment aujourd'hui préférable, « pour mieux aider les familles », de leur « fournir principalement des aides en nature  » (équipements ou services) plutôt que des prestations en espèces. Enfin, trois Français sur quatre jugent que le montant actuel du RMI est « insuffisant » .

Notes

(1)   « L'attachement aux prestations familiales s'accompagne d'un souhait de réaménagement des aides »  - Consommation et modes de vie n° 141 - 28 février 2000 - Crédoc.

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