A l'appel du collectif CGT de lutte et de défense des centres de rééducation professionnelle (CRP) (1), plusieurs centaines de salariés, représentant une dizaine d'établissements, ont manifesté le 17 février, devant le ministère de la Santé, pour protester notamment contre la réforme de la loi de 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales. Celle-ci « entrave » la mission de formation qualifiante des CRP, a expliqué le collectif, qui réagissait ainsi à la volonté de Martine Aubry de « recentrer [les CRP] sur les personnes handicapées [ne pouvant] suivre un cursus ordinaire » (2). De quoi, pour le collectif, remettre en cause « l'esprit même du droit à la rééducation professionnelle, c'est-à-dire la possibilité pour un travailleur victime d'un accident ou d'une maladie de pouvoir accéder à une formation qualifiante ».
Second problème pointé : la logique « budgétaire et comptable » présidant au projet de refonte de la loi de 1975. Une logique qui, précise le collectif, « ne prend nullement en compte les réalités et les besoins des établissements médico- sociaux » et « induit une mise en concurrence financière des établissements au détriment de la qualité et de la modernisation ». Les manifestants ont demandé à participer à l'élaboration de la réforme, dont un projet doit être présenté par le gouvernement avant l'été.
(1) Contact Edwige Sallé - Centre Louis-Gatignon - BP 6 - 18330 Vouzeron - Tél. 02 48 53 31 31.
(2) Dans un entretien accordé le 19 novembre 1999 au journal La Croix.