Au niveau communautaire, deux groupes sont particulièrement exposés à l'exclusion sociale, relève, dans un rapport sans surprise, l'Office statistique des Communautés européennes (1), situé à Luxembourg (Eurostat) : les ménages monoparentaux et les chômeurs. En moyenne, la part des ménages monoparentaux dans le groupe des personnes à bas revenus était ainsi, en 1995, trois fois supérieure à celle dénombrée dans le reste de la population (le parent étant le plus souvent une femme). Cette proportion est respectivement cinq et six fois plus importante en Irlande et au Royaume-Uni. Il n'y a qu'au Danemark et en Italie qu'elle est plus faible que dans le reste de la population. Les personnes âgées isolées et les familles nombreuses (avec trois enfants ou plus) sont aussi spécifiquement victimes de l'exclusion. Le nombre de couples concernés sans enfants ou avec un ou deux enfants est, en revanche, inférieur. La France apparaît dans une situation très proche de la moyenne européenne.
Quant aux chômeurs, ils sont presque trois fois plus nombreux parmi la catégorie des exclus que dans le reste de la population. Cette tendance est plus prononcée au Royaume-Uni (quatre fois plus nombreux) ainsi qu'en Italie, en Irlande et en France.
(1) Eurostat - Statistiques en bref n° 1/2000.