Après avoir appelé les cadres de la convention collective de 1966 à manifester le 27 janvier, le Syndicat national des cadres du secteur sanitaire et social (SNCSSS) de la CFE-CGC (1) continue de faire pression sur le ministère de l'Emploi et de la Solidarité. En effet, 7 000 cadres ont reçu une lettre type à retourner à Martine Aubry et exigeant l'agrément de l'avenant 265. « Les cadres de la CC 66, oubliés depuis dix ans de toutes les mesures de reclassement, considèrent que n'est pas reconnu le travail qu'ils accomplissent au sein des établissements et services, alors que l'adaptation de ceux-ci aux évolutions du travail social et médico-social exige de plus en plus de compétences et une charge de travail accrue », précise ce courrier, ajoutant que « dès lors que l'avenant 265 n'est contesté ni dans son contenu ni dans la nécessité de son application, il est incompréhensible qu'à ce jour, il ne soit toujours pas agréé ». Le syndicat a prévu, en outre, le 17 mars, une réunion de ses responsables régionaux pour décider des formes futures de la mobilisation.
Par ailleurs, le SNCSSS CFE-CGC a rencontré, le 22 février, la fédération des employeurs de la CC66. « Sans partager toutes les revendications de la Coordination nationale avenant 265, nous avons également souligné que tous les avenants catégoriels qui pourraient être proposés avant l'agrément de l'avenant “cadres” seraient mal perçus », a indiqué Serge Lavagna, secrétaire général du SNCSSS (2). Les employeurs, de leur côté, s'apprêtent, devant le silence du ministère de l'Emploi et de la Solidarité à propos des différents recours gracieux déposés contre le refus d'agrément, à en appeler à un arbitrage de Matignon.
(1) SNCSSS CFE-CGC : 39, rue Victor-Massé - 75009 Paris - Tél. 01 48 74 19 95.
(2) Voir ASH n° 2154 du 18-02-00.