Comment, en France et en Allemagne, les parents d'enfants suivis par les services socio-éducatifs perçoivent-ils ces interventions de protection de l'enfance ? Qu'en attendent-ils ? Voilà les questions auxquelles l'association Jeunesse Culture Loisirs Technique (JCLT), cherche à répondre dans sa dernière étude (1). Celle-ci a le mérite de décortiquer les pratiques en cours dans les deux pays, à partir du point de vue des familles et non des professionnels, comme cela est souvent le cas. Principal enseignement : de part et d'autre du Rhin, l'aide aux familles en difficulté est considérée comme un droit. Et les parents attachent « une extrême importance à leurs relations individuelles avec les intervenants sociaux », notamment aux qualités d'écoute et de compréhension de ces derniers. Reste une différence fondamentale : les parents français, parce qu'ils ont intériorisé « l'orientation paternaliste » du système de protection de l'enfance, prennent souvent conscience « trop tardivement » du contrôle exercé sur eux et se « sentent alors disqualifiés ». Les parents allemands, eux, semblent avoir « davantage » la possibilité de négocier avec les intervenants et de « préserver leur place d'acteurs ».
(1) La perception des interventions de protection de l'enfance par les parents de mineurs suivis ou pris en charge par les services socio-éducatifs - Véronique Freund et Alain Grevot - Disp. à l'association JCLT : ERF - 30 bis, rue Bossuet - 60000 Beauvais - Fax : 03 44 11 15 10 - 50 F.