Dans une lettre adressée le 31 janvier à Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, l'Association nationale des directeurs et cadres de centres d'aide par le travail (Andicat) (1), forte de 550 adhérents, réagit à la circulaire du 11 janvier sur la campagne budgétaire 2000 des CAT (2). Elle dénonce en premier lieu l'injonction d'appliquer les 35 heures, pour le personnel d'encadrement, sans coûts supplémentaires, « alors que les aides de l'Etat ne couvrent pas du tout le financement de la création de 6 % d'emplois ». « Par quels artifices atteindre un objectif totalement irréaliste : baisse du nombre de jours d'ouverture, baisse de l'encadrement ? », s'interroge l'association, qui réaffirme le respect de la qualité et de la quantité des prestations dues aux usagers.
Autre point d'achoppement, la fixation, pour 2000, d'un objectif de 2 % d'intégration des travailleurs handicapés en milieu ordinaire de travail. « Les CAT n'ont pas de mission de placement. Si un tel objectif était retenu par vos services, il faudrait selon nous créer des équipes de placement, indépendantes », souligne Andicat, rappelant son opposition à « une improvisation non juridiquement fondée à propos de la finalité des CAT ».
L'association regrette, enfin, l'absence de dialogue avec les pouvoirs publics, auxquels elle souhaiterait formuler des propositions, notamment sur la pluralité des formes d'insertion professionnelle et sociale, la qualité des prestations ou encore le statut des usagers.
(1) Andicat : 1, av. Marthe - 94500 Champigny- sur-Marne - Tél. 01 45 16 15 15.
(2) Voir ASH n° 2150 du 21-01-00.