La Coordination nationale avenant 265 (1), l'une des organisations à avoir appelé les cadres, le 27 janvier (2), à manifester pour protester contre le refus d'agrément de l'avenant cadres, a décidé de poursuivre la mobilisation. Constatant le « silence du ministère aux recours gracieux déposés par les syndicats signataires », la coordination, qui reste sur ses positions ( « tout l'avenant, pour tous les cadres et tout de suite » ), a arrêté un calendrier d'actions. Elle souhaite rencontrer la Fédération des employeurs pour lui demander de s'engager à « ne négocier aucun autre avenant » avant que l'avenant 265 ne soit entré en application. Elle compte aussi lui proposer de mettre en application l'avenant 265, par « directive patronale », sans attendre l'agrément ministériel. Ce qui signifierait que les employeurs financent sur fonds propres cette mise en application.
Par ailleurs, le collectif va demander aux organismes employeurs des cadres de s'associer à ses revendications , « en cessant de payer la cotisation aux trois syndicats d'employeurs ». Une façon, pour la coordination, de marquer sa désapprobation sur la manière dont les syndicats ont conduit les négociations avec la direction de l'action sociale (DAS). Enfin, les cadres souhaitent rencontrer Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, et prévoit « une grande manifestation à Lille », dont la date n'est pas encore choisie.
De leur côté, l'UFAS et l'UFMICT-CGT (3), qui s'étaient jointes à l'appel à la manifestation du 27 janvier, ont décidé elles aussi de mettre la pression. De fait, notaient-elles à l'issue de la rencontre avec la DAS, après la manifestation, « les [cadres ont] peu de chances, sans réagir encore plus fort, de voir agréer l'avenant 265 d'ici la fin 2000 ». En conséquence, elles appellent à poursuivre l'action, « avec tous les intéressés, sous toutes ses formes, de façon la plus unitaire possible, pour la porter au niveau exigé par le blocage gouvernemental actuel ». Un blocage, rappellent-elles, qui repose non pas sur un problème de fond mais sur une question de financement.
(1) Coordination nationale des cadres avenant 265 : 8, rue Charles-Léandre - BP 6001 - 14061 Caen cedex - Contact : Bernard Koelsch. Tél. 02 31 92 40 20.
(2) Voir ASH n° 2152 du 4-02-00.
(3) UFAS et UFMICT-CGT : case 538-263, rue de Paris - 93515 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 20 72 (UFAS) et 01 48 18 20 84 (UFMICT).