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Soins psychiatriques : pas assez de places pour les jeunes

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Dans les hôpitaux, publics et privés confondus, les soins psychiatriques représentent 21 % des lits d'hospitalisation complète et 80 % des places d'hospitalisation partielle (c'est-à-dire de jour ou de nuit). Mais cette offre est inégalement répartie entre la psychiatrie générale et la psychiatrie infanto-juvénile. C'est ce que révèle une récente étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES)   (1). En effet, 67 % des places d'hospitalisation partielle et plus de 95 % des lits d'hospitalisation complète sont réservés aux adultes, tandis que « seulement un tiers des places d'hospitalisation partielle et 5 % des capacités d'hospitalisation complète vont à la psychiatrie infanto-juvénile » . Une inégalité d'autant plus frappante que les enfants et les adolescents suivis représentent plus d'un quart de l'ensemble des patients. Les raisons de ce déséquilibre ? Un nombre de lits d'hospitalisation complète « historiquement plus faible en psychiatrie infanto-juvénile » et le développement des prises en charge des jeunes dans des structures de proximité. Seconde inégalité relevée par la DRESS : la répartition de l'offre de soins selon les départements. L'évolution des modes de prise en charge (de l'hospitalisation complète vers davantage de soins ambulatoires), impulsée dans les années 60 dans le cadre de la politique de sectorisation, « n'apparaît pas achevée dans tous les départements ». Ainsi, si les capacités d'accueil psychiatrique s'élèvent, en moyenne nationale, à 165 lits pour 100 000 habitants, elles s'échelonnent, selon les départements, de 69 (Hauts-de-Seine) à 702 lits (Lozère). Les départements du nord-est de la France, de la région Rhône-Alpes et d'outre-mer sont les plus dépourvus, avec une capacité inférieure à 130 lits ou places pour 100 000 habitants. Enfin, note la DRESS, si l'offre de soins psychiatriques est toujours « globalement prépondérante » dans le secteur public, sa part dans la capacité totale en lits et places a diminué de 3 points entre 1990 et 1997, passant de 86 % à 83 %. Et ce, alors même que, dans le privé, l'offre de lits, comme de places, a peu varié...

Notes

(1)   « L'offre de soins en psychiatrie : des modèles différents selon les départements » - Etudes et résultats n° 48 - DRESS.

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