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Des milliers de cadres dans la rue pour défendre l'avenant 265

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Signe de la colère et du mécontentement grandissant des cadres de la convention collective 66, ils étaient des milliers - 4 000 selon les organisateurs sur les 20 000 en fonction - venus de toute la France à défiler à Paris, le 27 janvier, à l'appel du Syndicat national des cadres du secteur sanitaire et social de la CFE-CGC (1), de l'UFAS-CGT et de la Coordination nationale avenant 265 (2). «  On n'avait pas connu une telle mobilisation depuis dix ans », se réjouit Serge Lavagna, secrétaire général du SNCSSS CFE-CGC. Objectif de la manifestation annoncée de longue date ? Protester contre le refus d'agrément de l'avenant cadres et, par-delà, exprimer le « ras-le-bol » des salariés concernés face aux refus successifs d'agrément des avenants les concernant. Déjà en 1997, en effet, l'avenant 260, qui devait également revaloriser leur statut, n'avait pas été accepté... «  Cela fait dix ans que les cadres de la CC 66 voient passer les trains de reclassement sans jamais y monter  », s'irrite Serge Lavagna. Ce qui les place dans une situation défavorable par rapport aux autres catégories de personnel et aux cadres d'autres conventions collectives du même secteur d'activité, et explique leur profond sentiment d'injustice.

« Au-delà de l'aspect financier, c'est bien le problème de la reconnaissance des cadres qui est posé  », affirme Bernard Koelsch pour la coordination. Et celui-ci d'évoquer l'indignation de ceux qui se sentent aujourd'hui «  les oubliés » de la CC de 1966, alors que les exigences, en termes de compétences managériales et techniques, sont de plus en plus fortes et qu'on les sollicite pour la mise en œuvre de la réduction du temps de travail.

Ce qu'a reconnu volontiers Pierre Gauthier devant les délégations de la CFE-CGC et de la coordination reçues, séparément, au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Indiquant de nouveau que l'application intégrale de l'avenant sur l'année 2000 n'était pas finançable, le directeur de l'action sociale a juste rappelé la possibilité d'un étalement du coût de l'avenant (3).

« Cela ne suffit pas pour autant », rétorque le SNCSSS CFE-CGC, décidé à rester mobilisé pour obtenir l'agrément de « tout l'avenant 265 ». Même position de la coordination, qui exige également son «  application immédiate pour tous les cadres  ». C'est en tout cas demain qu'expire le délai de recours gracieux formé contre le refus d'agrément. La coordination s'est fixée la date du 11 février, jour de la réunion des responsables régionaux, pour envisager éventuellement d'autres formes de mobilisation. Opposée au financement par utilisation du blocage de la majoration familiale et à l'étalement dans le temps de l'application de l'avenant, elle entend bien peser de tout son poids pour débloquer la situation. Un poids non négligeable si l'on considère que depuis un an seulement d'existence, elle compte déjà 1 800 adhérents.

Notes

(1)  SNCSSS CFE-CGC : 39, rue Victor-Massé - 75009 Paris - Tél. 01 48 78 49 49.

(2)  Coordination nationale des cadres avenant 265 : 8, rue Charles-Léandre - BP 6001 - 14061 Caen cedex - Tél. 02 31 86 10 50.

(3)  La Fédération des syndicats d'employeurs avait proposé un calendrier pour lisser l'incidence financière de l'avenant sur les exercices 2000 et 2001 - Voir ASH n° 2150 du 21-01-00.

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