Alors que les cadres étaient dans la rue, le 27 janvier, et que l'UFAS-CGT appelait à la grève le lendemain pour dénoncer les incohérences dans l'agrément des accords locaux relatifs à la réduction du temps de travail (RTT) (1), le Syndicat national des associations pour la sauvegarde de l'enfant à l'adulte (SNASEA) (2) continue de son côté de mobiliser les employeurs inquiets de la « détérioration du climat social ». A la suite de la réunion organisée le 12 janvier, avec 300 présidents et vice-présidents d'associations (3), il a fait parvenir, pour signature, un manifeste à ses adhérents, qu'il remettra au ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
Evoquant les dossiers relatifs à la RTT, la revalorisation de l'encadrement, la réforme de la loi 1975, les élus des associations rappellent leur attachement à la loi du 1er juillet 1901 et refusent d'être « considérés en permanence comme des administrations déléguées placées sous tutelle ». « En contraignant les associations dans des logiques d'organisation propres à l'administration, l'Etat finit par altérer tout processus d'adaptation permettant l'éclosion de modèles d'organisation, négociés avec les partenaires sociaux, qui soient en capacité de répondre aux besoins sociaux des populations », s'alarment-ils, évoquant en particulier les dysfonctionnements liés à la mise en œuvre de la RTT au niveau local. Aussi les dirigeants alertent-ils « solennellement » le gouvernement et les élus sur le développement de pratiques « les écartant de toute concertation préalable » et « altérant leurs obligations d'employeurs alors que la loi les rend civilement et pénalement responsables ».
(1) Voir ASH n° 2150 du 21-01-00.
(2) SNASEA : 27/29, avenue Parmentier - BP 54 - 75521 Paris cedex 11 - Tél. 01 43 14 89 00.
(3) Voir ASH n° 2149 du 14-01-00.