Recevoir la newsletter

... mais le travail à temps partiel commence à se stabiliser

Article réservé aux abonnés

Après une augmentation constante entre 1992 et 1997, le travail à temps partiel a cessé de progresser en 1998 en France, note la DARES dans une seconde étude (1). Reste que ce type d'emploi continue de concerner près d'un salarié sur cinq en janvier 1999 (soit 18,1% de l'ensemble des salariés). Ils sont employés, pour 90% d'entre eux, dans le secteur tertiaire (éducation, santé, action sociale, services aux particuliers et commerce) et se concentrent dans les tranches d'âge extrêmes, notamment chez les moins de 25 ans. La durée moyenne du temps partiel (22,9 heures) se stabilise aussi.

Deux raisons expliquent ces changements, à commencer par la reprise de la croissance, période pendant laquelle les entreprises créent des emplois à plein temps ou transforment des temps partiels en temps pleins. Second motif : la révision intervenue en 1998 du dispositif d'abattement des charges sociales patronales pour l'emploi d'un salarié à temps partiel, qui a eu pour effet de rendre celui-ci moins intéressant pour les employeurs. A noter que cette stabilisation du travail à temps partiel concerne les hommes, dont 5,8 % déclarent travailler à temps partiel, comme les femmes (32 % de l'ensemble des salariées). Mais ces dernières restent toujours majoritaires, représentant 83 % de la catégorie des salariés à temps partiel.

Enfin, le temps partiel subi marque également le pas. Ainsi, la proportion de salariés concernés souhaitant travailler davantage - en progression depuis le début des années 90 -recule depuis deux ans : elle est passée de plus de 43 % en mars 1997 à 39,5 % en janvier 1999. L'explication semble résider dans la possibilité offerte à certains d'entre eux de passer à temps complet : un effet, encore une fois, de la reprise.

Après huit ans de hausse, le sous-emploi diminue

Une autre étude, publiée par l'INSEE (2), confirme cette tendance. De fait, la proportion, parmi les actifs, des salariés à temps partiel souhaitant travailler davantage est passée de 6,6 %, en mars 1998, à 6,2 %, en janvier 1999. Auparavant, depuis le début des années 90, ce taux avait progressé d'un demi-point par an, et la population concernée par le sous-emploi avait presque doublé, passant de 800 000 à 1 420 000 personnes.

Les femmes représentent les trois quarts de ce public. En moyenne, sur les dix dernières années, leur taux de sous-emploi a constamment été de 4 à 5 fois supérieur à celui des hommes. Parmi elles, les mères de famille monoparentale sont les plus touchées : en janvier 1999, 13 % de celles titulaires d'un emploi auraient voulu travailler plus. Par ailleurs, le sous-emploi est plus fréquent chez les jeunes, les étrangers non européens et les personnes sans diplôme. Ainsi, en janvier 1999, 80 %des personnes dans cette situation étaient ouvriers ou employés. La sortie du chômage, en outre, débouche fréquemment sur le temps partiel non choisi, et les actifs affectés se retrouvent en grand nombre parmi les anciens demandeurs d'emploi, de même que chez les titulaires de contrats aidés ou de contrats à durée déterminée. Toutefois, c'est parmi les diplômés au moins bacheliers que le sous-emploi a le plus progressé entre 1990 et 1999, son taux ayant été multiplié par plus de deux.

Notes

(1)   « Les incitations financières en faveur du travail à temps partiel en 1998 »  - DARES,  Premières informations et premières synthèses n°43-2.

(2)   « Baisse du sous-emploi, après huit ans de hausse »  - INSEE Première n° 693 - Janvier 2000.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur