Malgré une politique de l'emploi massive à l'égard des jeunes (1), ces derniers sont « particulièrement sensibles aux variations de la demande de travail », un phénomène très net depuis le milieu des années 80, souligne une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (2). Cette sensibilité est accrue par la nature des emplois actuellement proposés sur le marché (contrats temporaires, emplois peu qualifiés, postes dans des secteurs marqués par une forte rotation de main d'œuvre). En cela, ajoutent les auteurs, « on peut considérer que les jeunes sont porteurs de nouvelles formes d'emploi, plus flexibles, susceptibles de se diffuser au gré du renouvellement des générations ». L'étude confirme, toutefois, que la possession d'un niveau de diplôme élevé permet de moins subir les fluctuations conjoncturelles. D'une part, en effet, les emplois les plus qualifiés y sont moins sensibles et, d'autre part, en période de pénurie d'emploi, la sélectivité des embauches se renforce, induisant « d'importants phénomènes de déclassement entraînant des effets d'éviction pour les moins diplômés ».
(1) Aujourd'hui, près de 40 % des emplois occupés par des moins de 26 ans sont aidés.
(2) « Emploi des jeunes et conjoncture » - DARES, Premières informations et premières synthèses 99-12 n° 51-1.