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La grogne hospitalière révèle le malaise en psychiatrie

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Le mécontentement perdure dans les hôpitaux. Après la manifestation organisée le 13 janvier à Paris par les fédérations santé d'Ile de France de la CGT, CFDT, CFTC, de FO et Sud CRC, la mobilisation devrait encore s'amplifier. Dénonçant la dégradation des conditions de travail et le manque de moyens, l'ensemble des syndicats appelle ainsi à une grève nationale avec des manifestations dans les régions, le 28 janvier. L'occasion notamment pour Sud-CRC Santé-sociaux (1) d'interpeller, de nouveau, les pouvoirs publics et l'opinion sur les difficultés et le malaise de la psychiatrie publique. «  Avec des attributions budgétaires successives inadaptées pour faire face aux besoins, et décroissantes, alors que la demande explose, le ministère s'obstine à redéployer les moyens de cette discipline vers l'hôpital général et le social  », s'alarme-t-il, évoquant le projet de circulaire relative à l'évolution du dispositif de soins en psychiatrie, en discussion depuis plusieurs mois. Et dont «  le contenu inique enjoint le secteur à renier sa vocation déségrégative et soignante  ». Déjà «  la volonté politique inscrite dans ce texte » est en cours d'application, s'irrite l'organisation, se référant aux enquêtes diligentées par les agences régionales de l'hospitalisation pour évaluer la rentabilité de structures alternatives ainsi qu' aux redéploiements de moyens vers les hôpitaux généraux et aux fusions de secteurs... Des orientations qui feraient l'impasse sur la prévention de l'hospitalisation à temps complet en occultant le développement des moyens des centres médico-psychologiques et des centres d'accueil et de crise. Pourtant « le problème n'est pas tant le projet de circulaire en lui-même qui propose des missions nouvelles, dont certaines sont de bon sens, que le fait qu'elle ne s'accompagne d'aucuns moyens supplémentaires  », tient à préciser, Norbert Skurnik, médecin psychiatre et président du Syndicat des psychiatres de secteur (2). Et nul doute que le point de blocage actuel réside essentiellement dans la crise budgétaire aiguë que traverse la psychiatrie publique qui a vu croître de 40 à 50 % le nombre de ses patients, ces dix dernières années.

Notes

(1)  Sud-CRC Santé-sociaux : 23, rue de la Mare - 75020 Paris - Tél. 01 40 33 85 00.

(2)  SPS-Hôpital Maison Blanche : 3, avenue Jean-Jaurès - 93330 Neuilly-sur-Marne - Tél. 01 49 44 40 40.

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