Face au développement alarmant des signalements d'actes de violences conjugale, familiale et sexuelle perpétrés, pour certains, par des mineurs de plus en plus jeunes, le département de l'Aisne a cherché à apporter d'autres réponses que la seule judiciarisation des affaires (90 % des cas traités par la cour d'assises lors de sa dernière session). C'est ainsi qu'à l'initiative d'un comité départemental, rassemblant tous les services concernés, est né le centre d'accueil, d'évaluation de coordination et de soins des conduites de violence privée (1). En fonctionnement depuis un an et installée officiellement depuis un mois, cette structure vise à coordonner les moyens et les actions des services de l'Etat et du conseil général et à proposer aux différents acteurs familiaux une prise en charge psychothérapique individuelle, familiale ou groupale. Laquelle peut être effectuée pour partie au centre, pour partie dans les services de psychiatrie. L'équipement accueille également les personnes soumises aux obligations de soins dans le cadre de la loi sur le suivi postpénal des auteurs d'infraction sexuelle. Unique en France, ce centre -nommé correspondant départemental du service national téléphonique pour l'enfance maltraitée - a vocation également à proposer des consultations aux différents acteurs (PMI, maternité, CAMSP…) pour les aider face aux familles dites « à risques », et à développer la recherche et la formation.
(1) Situé provisoirement dans les locaux du CMP de l'intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile : 10, place du Général-Leclerc - 02000 Laon - Tél. 03 23 27 18 40.