10 000 appels traités par RESO en 1999

Quel sera le rôle de RESO (1) avec la mise en œuvre de la couverture maladie universelle (CMU)  ? Si cette dernière devrait « sans doute diminuer les délais de réponse pour l'ouverture des droits », l'association, qui, depuis 1993, grâce à un numéro vert national (0 800 23 26 00) et à un réseau de professionnels de santé, permet un accès gratuit aux soins pour les personnes en difficulté, entend bien devenir une « passerelle » entre les plus démunis, les médecins et les caisses primaires d'assurance maladie. Le numéro vert constituera, de plus, un outil de diffusion de l'information sur la CMU. En outre, RESO garde la possibilité d'offrir des consultations gratuites aux personnes situées au-dessus du plafond de revenus donnant accès à la CMU et qui auront des difficultés financières passagères.

En 1999, ce sont plus de 10 000 situations que l'association a traitées. Les appels, en nombre stable par rapport à l'année précédente (2), proviennent aux deux tiers des usagers eux-mêmes, le dernier tiers émanant des familles ou des proches, d'associations caritatives, de médecins. De leur côté, les travailleurs sociaux -principalement des agents des missions locales - représentent 8 % des communications. Ils demandent généralement une aide ponctuelle « face aux lenteurs administratives de gestion des dossiers ». Parmi les appelants, 45 % sont dépourvus de protection sociale. Les autres, assurés sociaux, contactent RESO lorsqu'ils ne peuvent faire l'avance de frais ou du tiers payant ou lorsqu'ils doivent recourir à des appareillages dentaires, optiques ou auditifs, mal remboursés. Une évaluation interne auprès des médecins adhérents a montré qu'il existe une rotation des patients, qui se servent de RESO au moment d'une crise (une séparation, un déménagement, une perte des revenus…). Mais il ne s'agit pas d'un « service de santé bis ou annexe pour les populations sans protection sociale », souli- gne le bilan annuel.