Les départements ont consacré 90,2 milliards de francs à l'aide sociale en 1998, selon les comptes de l'Assemblée des départements de France (ADF) (1). Ce chiffre correspond à une augmentation de 2,5 % par rapport à l'année précédente, soit le taux de progression le moins élevé depuis 1990. « C'est grâce à des efforts de rationalisation, à la mise en place de procédures de contrôle accru et au développement de la politique de maintien à domicile des personnes âgées que les départements ont su maîtriser l'évolution de leurs dépenses d'aide sociale », souligne l'ADF.
Comme l'indiquaient les statistiques publiées au printemps par l'Observatoire de l'action sociale décentralisée (2), l'aide dévolue à l'enfance reste le premier domaine d'intervention (23,5 milliards) et représente 31 %des dépenses directes. Deuxième poste, l'aide aux personnes handicapées (26 %). A noter que les sommes consacrées à ce secteur ont diminué de plus de 10 % par rapport à 1997, en raison du basculement de l'allocation compensatrice pour tierce personne vers la prestation spécifique dépendance (PSD). Conséquence logique, l'aide aux personnes âgées progresse fortement (de 8,9 %), pour atteindre, en 1998, 19 % de l'ensemble des dépenses. Au total, les aides aux personnes handicapées et aux personnes âgées ont représenté des dépenses « légèrement inférieures » à celles de l'année précédente. Une situation que l'ADF attribue au caractère « moins attractif » de la PSD par rapport à la prestation antérieure, « en raison du fait qu'elle est soumise à recours sur succession ». Enfin, l'aide médicale et le revenu minimum d'insertion ont constitué respectivement 11 % et 5 % des dépenses. Globalement, en 1998, les différentes formes d'aide sociale se montent à 61 % des dépenses de fonctionnement des départements.
(1) ADF : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.
(2) Voir ASH n° 2120 du 21-05-99.