Dans une volumineuse circulaire, la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) présente les conditions de mise en œuvre du programme 2000 de prévention et de lutte contre le chômage de longue durée et les exclusions. Ce document s'inscrit dans la lignée des circulaires des 26 mai et 30 juillet 1999, portant respectivement sur la mise en œuvre territoriale de ce programme et sur les objectifs et moyens indicatifs pour 2000 (1).
L'action conduite cette année contre le chômage de longue durée par le service public de l'emploi (SPE) et les services déconcentrés des affaires sanitaires et sociales doit être « poursuivie et amplifiée ». Devront être intégrées les orientations gouvernementales sur :
l'égalité des chances entre les femmes et les hommes sur le marché du travail ;
l'insertion dans l'emploi des personnes, les jeunes en particulier, demeurant dans les quartiers relevant de la politique de la ville ;
la priorité accordée à l'emploi direct des travailleurs handicapés ;
l'accès à l'emploi des personnes immigrées ou issues de l'immigration.
De plus, rappelle la DGEFP, les opportunités liées aux dispositifs de réduction négociée du temps de travail et d'allégement des charges sur les bas et moyens salaires, ainsi qu'aux emplois-jeunes, devront être utilisées.
Au plan local, le travail commun du SPE, des services déconcentrés des affaires sanitaires et sociales et des acteurs devra être accru et s'ordonner autour de « grandes priorités ». Il s'agit de :
proposer aux personnes menacées ou touchées par le chômage de longue durée et l'exclusion un traitement individualisé et suivi (service personnalisé pour un nouveau départ, accompagnement vers l'em- ploi des titulaires de contrats emploi-solidarité, actions spécifiques, accompagnement social) ;
accentuer le ciblage des dispositifs d'insertion dans le secteur marchand (contrat initiative-emploi, stage d'accès à l'entreprise) ;
renforcer l'accès à la qualification par la formation (AFPA, actions de la région, stage d'insertion et de formation à l'emploi), par des formations individualisées de remise à niveau et sur les savoirs de base (ateliers de pédagogie personnalisée), par les actions de lutte contre l'illettrisme et la promotion des contrats de qualification adultes ;
favoriser l'insertion des publics en difficulté (CES) et directement menacés (contrats emploi consolidé, TRACE, fonds d'aide aux jeunes) ;
développer l'insertion par l'économique dans une démarche de parcours vers l'emploi.
Les partenariats locaux devront être affermis. La DGEFP insiste ainsi sur la nécessité d'une « collaboration renforcée » avec les missions locales et les permanences d'accueil, d'information et d'orientation. Une « concertation active » sera aussi à mener avec les conseils régionaux et généraux. De même, les équipes de préparation et de suite au reclassement et les organismes d'insertion professionnelle devront être associés dans le cadre des plans départementaux d'insertion des travailleurs handicapés. Et les liens entre les agences locales pour l'emploi et les travailleurs sociaux dépendant des collectivités locales ou d'associations être resserrés.
Les objectifs de résultats 2000 relatifs aux « stocks » de chômeurs de longue durée de plus de deux ans et de jeunes chômeurs de longue durée, déjà communiqués à titre indicatif en juillet dernier, sont fixés région par région. Ceux portant sur les flux de sorties du chômage de longue durée seront arrêtés ultérieurement.
(1) Voir ASH n° 2122 du 4-06-99 du 20-08-99.