L'Andass a toujours été une association très discrète. Votre élection, en septembre, à sa présidence signifie-t-elle un changement de cap ?
- De fait, l'Andass est une association discrète. Ne serait-ce que par le nombre limité de ses adhérents qui représente aujourd'hui la moitié des 100 directeurs d'action sociale et de santé des conseils généraux. Par ailleurs, la dispersion géographique de ses membres et l'absence de locaux ne facilitent guère la vie associative. C'est pourquoi nous avons décidé de donner une assise plus large à notre organisation en l'ouvrant aux directeurs adjoints d'action sociale. Maintenant, j'entends poursuivre le renouveau engagé depuis deux ans. Et qui vise surtout à dynamiser les relations entre les directeurs, adhérents ou non, développer les concours techniques que ces responsables et leurs collaborateurs peuvent apporter à leurs partenaires et multiplier les rapprochements avec d'autres associations professionnelles, notamment l'Association nationale des cadres communaux de l'action sociale [Anccas] .
Quels sont vos objectifs pour l'année 2000 ?
- Dès janvier 2000, nous allons mettre en route l'annuaire des données sociales et de santé des conseils généraux pour 1999, que nous produisons tous les deux ans depuis 1990. Mais au-delà, nous avons arrêté une série d'objectifs. Nous souhaitons notamment encourager et aider nos collègues à se rencontrer par grande région, à l'image de ce qui se fait déjà en Ile-de-France, en Rhône-Alpes ou en Alsace. De même, nous comptons participer au réseau social européen des associations professionnelles équivalant à la nôtre. Par ailleurs, nous allons organiser, une fois par trimestre, des journées techniques sur des sujets d'actualité, avec des représentants des services de l'Etat. Le coup d'envoi a été donné le 8 décembre, avec la tenue d'une réunion, à Paris, consacrée à la tarification des établissements et à la couverture maladie universelle [CMU] . Nous en avons profité pour demander des précisions sur les règles concernant les jeunes de l'aide sociale à l'enfance ; car la loi ne précise pas s'ils peuvent d'emblée bénéficier de la couverture complémentaire de santé. Cette rencontre nous a également permis de discuter de la redéfinition de nos rôles respectifs, avec nos collègues des CCAS, et de la coopération nouvelle avec les agents des caisses primaires d'assurance maladie, que la CMU va entraîner. De même, nous avons exprimé notre souci d'une bonne application du dispositif pour les publics reçus par les services départementaux.
Avez-vous l'intention d'intervenir davantage que par le passé dans le débat public ?
- En tant que praticiens, nous n'avons pas à prendre position dans le débat politique. Par contre, l'Andass va chercher à coopérer avec les instances représentatives des départements, notamment l'Assemblée des départements de France [ADF] .Elle est prête à apporter des avis et son expertise technique si on la sollicite sur des sujets d'actualité. Comme le font déjà d'autres associations professionnelles des collectivités locales auprès de l'ADF et de l'Association des maires de France.
Propos recueillis par Isabelle Sarazin
(1) Andass c/o DAS 35 : 13, avenue de Cucillé - BP 3164 - 35031 Rennes cedex - Tél. 02 99 02 18 00.