Une circulaire commune aux ministères de la Solidarité, de l'Intérieur et de la Défense définit les prestations sanitaires à mettre en place dans les centres de rétention administrative. Rappelons que ces structures accueillent, pendant 12 jours au maximum, des étrangers à qui une mesure d'éloignement du territoire a été notifiée.
La situation de ces personnes est « très sensible », la perspective d'une mesure d'éloignement constituant souvent « un stress particulièrement intense qui peut être source de manifestations somatiques et psychiques et de situations conflictuelles ». Aussi, le personnel soignant doit-il être attentif aux conditions sanitaires, psychologiques et psychiatriques de la rétention. A cet effet, il incombe à l'Etat de promouvoir un dispositif sanitaire capable de faire face à tout problème de santé, y compris pour les femmes accompagnées de leurs enfants. Celui-ci repose sur une convention passée avec un établissement de santé de proximité, public ou privé, participant au service public hospitalier, mettant à disposition du centre de rétention le personnel hospitalier et les moyens nécessaires. Un modèle de convention type est annexé à la circulaire.
Après avoir détaillé les fonctions propres à chacun des personnels de santé (médecins, pharmaciens et infirmiers) intervenant dans ces structures, le texte donne des indications sur le dispositif organisationnel souhaitable, selon la taille des centres de rétention.