La FNARS tire un bilan plutôt positif des emplois-jeunes

Dix-huit mois après avoir signé une convention « nouveaux services-emplois-jeunes » avec le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, la FNARS (1) dresse un bilan plutôt positif de sa mise en œuvre. Au 30 septembre, 670 projets avaient été déposés par les adhérents et 536 conventions agréées. Sur les 773 jeunes embauch és  : 41 % ont un niveau IV (bac) et 37 % supérieur au bac. Selon l'enquête qualitative que la FNARS a réalisée auprès de 43 associations adhérentes,  les emplois-jeunes ont été souvent « une opportunité » pour concrétiser des projets existants, renforcer des services ou répondre à des besoins non couverts.80 % des organismes déclarent d'ailleurs qu'ils n'auraient pas créé le poste sans l'aide publique. De plus, souligne la FNARS, « loin de se substituer au travailleur social sans en avoir la qualification », le jeune assume des tâches complémentaires  : préaccueil, orientation des demandeurs, présélection des personnes faisant appel à un service. Et même, son intervention parfois moins formelle, ou dans des plages horaires différentes, permet de faire remonter des informations aux travailleurs sociaux sur les usagers et d'affiner les réponses apportées.

Autre donnée : plus de la moitié des jeunes sont employés dans le cadre d'un contrat à durée déterminée et les rémunérations mensuelles brutes s'échelonnent entre 6 000 F (temps partiel) et 11 900 F. Considérés comme des salariés à part entière, ils font partie intégrante du service. Raisonnement qui amène certains organismes à refuser la désignation d'un tuteur, au motif que le jeune n'a pas à faire l'objet de traitement particulier. Quant à la pérennisation du poste, peu d'employeurs ont entamé des démarches vis-à-vis des partenaires financeurs pour les solliciter afin de prendre le relais. D'aucuns ont d'ailleurs intégré le poste comme une composante du budget de l'association. Globalement, « l 'ensemble des employeurs se déclarent satisfaits, tant de l'activité que du poste créé, et estiment que le jeune a trouvé sa place ».