Selon une étude du Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes) (1), les prestations sociales (minima sociaux, allocations de logement, allocations familiales) permettent de réduire de moitié le nombre de personnes vivant avec moins de 90 F par jour. C'est-à-dire en dessous du seuil de pauvreté, défini, dans ce rapport, comme 50 % du revenu en dessous duquel vit la moitié de la population. Ainsi, en l'absence de ces transferts sociaux, 11 millions de personnes, soit près d'un cinquième des habitants de la métropole, se situeraient en deçà de ce seuil. Parmi ces publics, le nombre de bénéficiaires de minima sociaux versés par les caisses d'allocations familiales s'est nettement accru entre 1990 et 1995, leur proportion passant de 24 à 37 %. D'une façon générale, les auteurs constatent également, au cours des dernières années, une amélioration globale de l'efficacité des transferts sociaux pour sortir les ménages de la pauvreté.
(1) RMI, dernier maillon dans la lutte contre la pauvreté - Octobre 1999 - Credes : 1, rue Paul-Cézanne - 75008 Paris - Tél. 01 53 93 43 00 - 45 F.