La mise en place, à la rentrée 2000, de nouvelles bourses de 5 000 F, pour les bons élèves de classes de 3e issus de familles modestes, remet au goût du jour « la notion de pauvre méritant du début du siècle », déplore le Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique (SNUASFP-FSU) (1). Cette mesure, prévue par le projet de loi de finances pour 2000 (2) et de nouveau annoncée par la ministre déléguée à l'enseignement scolaire, Ségolène Royal, le 16 novembre, « est réactionnaire et démagogique et va un peu plus stigmatiser les familles en difficulté », s'insurge le syndicat. Lequel rappelle que « les bourses sont un droit attribué sur critères sociaux pour favoriser la scolarité des enfants. Elles n'ont pas pour vocation de récompenser les résultats scolaires. »
(1) SNUASFP-FSU : 3, rue de Metz - 75010 Paris - Tél. 01 44 79 90 43.
(2) Voir ASH n° 2134 du 24-09-99.