La réorganisation du service public de l'emploi, liée au troisième contrat de progrès de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) (1), alarme les syndicats. « Seuls comptent les publics ciblés dans le “nouveau départ” :jeunes de moins de 25 ans ayant six mois de chômage, demandeurs d'emploi de plus de deux ans, bénéficiaires du RMI... Rien de qualitatif n'est prévu pour répondre aux besoins diversifiés des usagers », ont regretté la CGT-ANPE, la CGT-AFPA, FO-ANPE et FO-AFPA (2), le 8 décembre. Les syndicats dénoncent également la priorité accordée à l' « urgence » et à l' « adaptabilité » , qui ne laissent pas place à « un travail d'approfondissement de la demande ». En outre, la recherche de complémentarité entre les interventions de l'ANPE et de l'AFPA, respectivement sur l'emploi et la formation et l'orientation, est, selon eux, une « tromperie ». Elle risque d'entraîner la « banalisation, à terme, de l'intervention [de l'AFPA] auprès des usagers dans un schéma de type “service immédiat”, similaire à celui de l'ANPE ». Une évolution qui, trop exclusivement tournée vers les intérêts des entreprises, se fera « au détriment des droits de l'usager, le privant d'une véritable orientation ou formation qualifiante ».
(1) Voir ASH n° 2104 du 29-01-99.
(2) Contact : CGT-ANPE - 50 ter, rue de Malte - 75011 Paris - Tél. 01 53 36 33 04.