Comme l'on pouvait s'y attendre, c'est avec déception que les organisations du secteur ont accueilli les annonces faites par Martine Aubry, lors de la clôture de l'année internationale des personnes âgées (1). Malgré son souhait initial de « refonder la politique » de la vieillesse, son discours « ne comporte que des promesses vagues, la mise en place de nouveaux groupes de travail ou de simples effets d'annonce », déplore l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées. Son refus de considérer la dépendance comme « un cinquième risque » ne peut constituer en soi une politique, « d'autant qu'elle isole la France de tous les autres pays européens comparables ».
Un sentiment partagé par Maurice Bonnet, vice-président du Comité national des retraités et personnes âgées, qui souligne « le décalage entre les annonces gouvernementales et les espoirs » suscités par les travaux engagés à l'occasion de l'année internationale des personnes âgées. S'il propose des améliorations de la PSD comme il s'y était engagé, « le gouvernement cherche surtout à gagner du temps », analyse Patrick Kanner, président de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale. « La grande loi autonomie promise par Jacques Chirac et Lionel Jospin n'a toujours pas vu le jour », regrette-t-il, relevant que l'on continue de traiter le handicap lié au grand âge comme une prestation d'aide sociale.
(1) Voir dans ce numéro.