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Le métier d'animateur

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L'ouvrage occupera sans doute une place de choix dans la bibliothèque des animateurs, à côté du Guide de l'animation socio-culturelle de Geneviève Poujol (voir ASH nº 1987 du 6-09-96). Jean-Marie Mignon, chargé d'études à l'Observatoire des professions de l'animation de la direction régionale de la Jeunesse et des Sports de l'Ile-de-France, propose en effet, dans Le métier d'animateur, un panorama complet d'un secteur aux limites mouvantes. Ne négligeant ni les éclairages historiques, ni la présentation méthodique des différentes filières et formations, il met en lumière les principales caractéristiques actuelles de la profession :l'accroissement du nombre d'animateurs, que l'auteur estime aujourd'hui à 120 000  la féminisation en marche  le rajeunissement, auquel la création des emplois-jeunes a contribué. A cela s'ajoutent les difficultés liées à la désaffection des adolescents pour les structures de quartier et la nécessité croissante du travail en réseau. Ou encore, la percée, parmi les employeurs, des collectivités locales, en passe de supplanter les associations.

Autre grand mérite de l'ouvrage, il rassemble l'ensemble des questions - pour certaines très anciennes -transversales à l'animation socio-culturelle, et notamment ses difficultés à se constituer en profession. L'éclatement des missions et des métiers, ainsi que des ministères de tutelle, tend à brouiller son image. Celle-ci pâtit en outre de la coexistence, « mal comprise, mal utilisée par trop d'employeurs », de brevets destinés aux animateurs volontaires et occasionnels (BAFA, BAFD) et de diplômes professionnels. Sans compter son « cadre professionnel incomplet » faute, entre autres, de revendications communes ou d'une qualification obligatoire (de 40 % à 50 %d'animateurs en exercice sont dépourvus de diplôme). Cependant, note utilement Jean-Marie Mignon, « si les professionnels de l'animation s'engagent si peu pour se fixer des normes et des références, c'est sans doute parce qu'ils y trouvent aussi un bénéfice ». L'animation, ainsi, peut « rester suffisamment malléable pour s'adapter à l'évolution des comportements sociaux ».

C.G. Le métier d'animateur  - Jean-Marie Mignon - Ed. Syros - 92 F.

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