Les caisses d'allocations familiales (CAF) ne constituent pas le seul service public de la précarité, rappelle l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) (1), sous la plume de son président, Patrick Kanner, dans une lettre adressée, le 15 novembre, à Nicole Prud'homme. Réagissant aux propos de la présidente de la caisse nationale des allocations familiales (2), l'Unccas estime « légitime » que la CNAF interpelle l'Etat sur les moyens nécessaires pour faire face aux besoins sociaux des allocataires. « Pour autant, ajoute Patrick Kanner , elle ne peut le faire en mettant en cause l'intervention concrète et quotidienne des services sociaux de proximité , et notamment ceux des CCAS. » Il souligne en particulier l'intervention « urgente et récurrente » de ces centres quand la liquidation du revenu minimum d'insertion ou des aides au logement « implique plusieurs semaines, voire plusieurs mois de délai ». « Face à la pression de l'urgence vitale, de nombreux CCAS pourraient dire, à l'égard de leur CAF, qu'elle les laisse très seuls pour répondre à la précarité », conclut le président de l'Unccas. Aussi, pour faire face aux situations sociales dégradées que rencontrent à la fois les caisses et les centres, appelle-t-il à une « mobilisation conjointe maximale » , préférable à « la mise en cause des partenaires de terrain ».
(1) Unccas : 6, rue Faidherbe - BP 568 - 59208 Tourcoing cedex - Tél. 03 20 28 07 50.
(2) Voir ASH n° 2141 du 12-11-99.