Auditionnée par la commission Canivet, chargée par la garde des Sceaux de proposer des améliorations du contrôle extérieur des établissements pénitentiaires (1), la CFDT Justice (2) a affirmé la nécessité de « faire entrer la ville dans la prison ». Elle souhaite aller plus loin que l'amendement permettant à tout moment les visites des parlementaires en milieu carcéral, adopté par les députés, le 23 juin, au cours de la discussion du projet de loi sur les rapports entre la chancellerie et le parquet (3). « Il est nécessaire et indispensable d'inventer un organisme qui remplace la commission de surveillance. Des élus siègent dans les conseils d'administration des lycées, des hôpitaux. Pourquoi ne pas permettre à des élus locaux [...] de siéger dans une instance pénitentiaire ? », s'interroge la fédération. Parmi ses autres préconisations, figure l'octroi, aux délégués départe- mentaux du médiateur de la République, d'une compétence sur les établissements de leur ressort. Enfin, la CFDT Justice réclame, « au nom de la transparence », que l'administration pénitentiaire entre dans le champ de compétence de la future Commission nationale de la déontologie de la sécurité, qui contrôlera notamment les forces de police. Une intégration qu'Elisabeth Guigou a toujours fermement refusée.
(1) Voir ASH n° 2129 du 20-08-99. La commission Canivet doit rendre son rapport en janvier 2000.
(2) Fédération CFDT Justice : 47/49, avenue Simon-Bolivar - 75019 Paris - Tél. 01 42 38 23 60.
(3) Voir ASH n° 2128 du 16-07-99.