En marge de la journée des droits de l'Enfant, la section française de Défense des enfants international (DEI-France) (1) a rendu un rapport assez critique sur l'application, dans notre pays, de la Convention internationale des droits de l'Enfant. Elle juge notamment que « la préoccupation de l'enfant s'estompe au bénéfice du débat sur la famille ». Mais s'alarme aussi des risques d'un « racisme anti-jeunes », faute d'une interrogation en profondeur sur les sources de la violence qu'on leur reproche.
Surtout, elle souligne l'absence de données prouvant la recrudescence des placements pour raison de pauvreté (2). Et, rejoignant en cela les inquiétudes des travailleurs sociaux, elle déplore la complexité du dispositif de protection de l'enfance, qui associe de multiples responsabilités, privées (familiales, associatives) et publiques. « Son opacité déroute et on s'interroge d'autant plus sur son efficacité que son coût apparaît difficilement supportable ». Or, si la responsabilité parentale est entière, « la puissance de l'ordre public doit se préoccuper des conditions de vie faites à l'enfant », affirme l'association. Au terme d'un examen approfondi des dispositions relatives aux divers droits de l'enfant, DEI-France relève, enfin, « l'absence de souffle général en faveur de l'enfance », dont « l'enjeu ne semble pas préoccuper nos contemporains ».
(1) Rapport disponible sur Internet :
(2) Voir En direct, dans ce numéro.