Fin 1998, l'effectif des bénéficiaires des dispositifs spécifiques de la politique de l'emploi apparaissait stabilisé depuis 1996, autour de 2,4 millions de personnes, relève une étude du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). Cela correspond, toutefois, à un redéploiement entre les dispositifs, au profit, surtout, des aides à l'emploi et à l'insertion des jeunes.
Ainsi, dans le secteur marchand, le ministère note un recul sensible du nombre de personnes en contrat initiative-emploi (- 8 %), contre une progression de celui des jeunes en alternance (+ 15 % pour les contrats de qualification + 7 % pour les contrats d'adaptation 210 000 recrutements d'apprentis). L'emploi non marchand enregistre, quant à lui, un recul des contrats emploi-solidarité (- 12 %), mais un développement des emplois-jeunes.
Ces mesures d'aide à l'embauche ont soutenu, l'an dernier, la création de près de 35 000 emplois, pour l'essentiel dans le secteur non marchand. Néanmoins, les dispositifs spécifiques de la politique de l'emploi ne contribuent que « modérément à la baisse du chômage » (- 8 000 demandeurs d'emploi), souligne l'étude, en raison de la réduction du nombre de bénéficiaires de stages, de conventions de conversion ou de programmes de préretraite. Si l'on ajoute les autres composantes de la politique de l'emploi (allégements de cotisations sociales, réduction du temps de travail), les effets de l'ensemble des instruments sont estimés, par le ministère, à environ 86 000 emplois créés ou préservés et à 45 000 chômeurs évités.
(1) DARES - Premières informations n° 43-1 - Octobre 1999.