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L'accès des plus démunis au parc HLM encore insuffisant

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Les 17 % de ménages locataires des HLM rencontrent des difficultés socio-économiques plus importantes que l'ensemble de la population, comme le confirme une étude menée en 1997 par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc)   (1). Leurs revenus se révèlent plus faibles : 82 % d'entre eux disposent de ressources inférieures au plafond en vigueur pour l'accès à ces logements, contre 57 % de l'ensemble des ménages (2). En outre, le taux de chômage dans le parc social atteignait 22 %en 1997, contre 12,3 % au niveau national. Les familles monoparentales s'y révèlent, par ailleurs, deux fois plus fréquentes (15 % au lieu de 7 % dans l'ensemble de la population).

Ces indicateurs, note l'auteur de l'enquête, sont «  encore plus mauvais  » pour les personnes entrées dans leur logement depuis moins de trois ans, qui représentent un tiers de l'ensemble des habitants des HLM. Ainsi, par exemple, 20 % ont un revenu inférieur à un cinquième du plafond de ressources, contre 16 % en moyenne. « La situation plus défavorable des emménagés récents traduit probablement la volonté des bailleurs de favoriser l'accès au parc HLM des ménages les plus démunis », relève l'étude. Cette évolution du profil des locataires des HLM n'est d'ailleurs pas nouvelle. En 1973, 12 % d'entre eux se situaient dans le quart de la population la plus défavorisée  ils étaient 30 % en 1988 et sont aujourd'hui 35 %.

Cependant, « les plus pauvres n'ont pas tous la chance de pouvoir bénéficier d'un logement social  », souligne l'auteur. D'après l'enquête, en effet, moins d'un allocataire du revenu minimum d'insertion sur cinq serait logé dans le parc HLM, qu'il soit locataire en titre ou hébergé par des proches. Une proportion « probablement sous-estimée », au regard d'enquêtes antérieures, mais on peut toutefois affirmer qu'une majorité n'est pas prise en charge par le secteur social. Souvent exclus, également, du secteur privé - qui ne loge pas plus du tiers de ces allocataires -, ils doivent, lorsqu'ils ne peuvent pas être accueillis par des proches, se tourner vers des formes de logement précaires : centres d'hébergement, hôtels meublés, habitations de fortune, squats...

Notes

(1)   « Le logement social face à l'exclusion : bien mais peut mieux faire »  - Consommation et modes de vie n° 139 - Crédoc : 142, rue du Chevaleret - 75013 Paris - Tél. 01 40 77 85 04 - 30 F.

(2)  A l'opposé, un cinquième, environ, des habitants des HLM dépasse le plafond de ressources et 5 % sont assujettis à un surloyer.

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