Le 4 novembre, à l'occasion de la présentation des schémas régionaux d'organisation sanitaire de deuxième génération (SROS), le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a indiqué que les restructurations des établissements hospitaliers entraîneront la suppression ou la reconversion de près de 24 000 lits de court séjour, dans les cinq prochaines années.
Lancée il y a 18 mois (1), la révision de la carte hospitalière vise « à adapter l'offre de soins aux besoins de la population ». Ainsi, en matière d'urgence, les nouveaux schémas, progressivement mis en application à partir de début 2000, ont pour objectif d' « égaliser les chances de la population en cas d'urgence vitale et d'assurer une qualité de traitement des urgences non vitales ». Pour ce qui concerne la périnatalité, les SROS mettent en œuvre les dispositions réglementaires définies en octobre 1998 (2). Ainsi, la restructuration des maternités effectuant moins de 300 accouchements par an est prise en compte, « sans que cette limite soit un couperet », notamment en raison des difficultés d'accessibilité dans certaines régions. De plus, 50 maternités seront transformées en centres périnatals de proximité, chargés du suivi de la grossesse sans pratiquer d'accouchement.
Par ailleurs, dans la moitié des régions, l'accent est mis sur les soins aux personnes âgées et aux démunis. Au-delà de la mise en place des permanences d'accès aux soins de santé, prévues par la loi contre les exclusions (3), certaines régions ont souhaité que leur SROS réponde spécifiquement à ces besoins particuliers. Par exemple, la région Centre a inclus un volet d'action médico-sociale dans les projets des établissements et un pan d'action spécifique dans le plan de formation des personnels. Enfin, le développement des soins palliatifs et celui de la lutte contre la douleur sont également programmés.
(1) Voir ASH n° 2065 du 3-04-98.
(2) Voir ASH n° 2089 du 16-10-98.
(3) Voir ASH n° 2087 du 2-10-98.