« Dix postes supplémentaires prévus au budget 2000, c'est dérisoire », estiment les médecins scolaires de l'intersyndicale (Syndicat autonome, FSU, FEN) (1), qui manifestaient, le 9 novembre, devant l'Assemblée nationale, à Paris.
Avec un médecin pour 7 000 élèves et 1 200 vacataires sur les 2 000 professionnels, ils considèrent ne plus avoir les moyens de remplir leurs missions :prévention, réalisation de bilans devant notamment contribuer à éviter l'échec scolaire, réduction des inégalités par le suivi et l'aide à l'accès aux soins des élèves issus de familles précaires... Et ils refusent de cantonner leur intervention à l'urgence médico-sociale. « En outre, rappelle Marie-Luce Gosselin (FEN), comment, dans ces conditions, accompagne-t-on, par exemple, l'accueil des élèves handicapés en milieu scolaire ordinaire, qui fait l'objet d'un effort gouvernemental particulier ? » Les syndicats contestent les choix gouvernementaux consistant à augmenter en priorité les postes d'infirmières et à privilégier l'appel aux médecins libéraux, voire aux emplois-jeunes pour certaines missions. Ce sont, en effet, 110 postes de médecins associés- conservant leur activité libérale et exerçant des vacations à l'Education nationale -qui sont prévus au budget. Ces orientations « remettent aussi en cause notre professionnalité, en oubliant nos compétences spécifiques en santé publique », déplore Marie-Luce Gosselin.
(1) Contact SNMSU-FEN : 4, rue de la Volga - 44800 Saint-Herblain - Tél. 02 40 63 62 94.