L'extension, en 1994, de l'allocation parentale d'éducation (APE) aux familles de deux enfants, dont le dernier a moins de 3 ans, a eu des conséquences directes sur le parcours professionnel des femmes. C'est ce que montrait déjà, au printemps, une enquête de la CNAF et du Crédoc sur « l'après-APE » (1). Une étude récente de la DREES (2), effectuée à partir des enquêtes emploi de l'INSEE, confirme non seulement la modification des trajectoires professionnelles, mais aussi l'impact très net de l'allocation « étendue » sur la baisse du taux d'activité des femmes.
A rebours de la tendance historique, le taux d'activité des mères de deux enfants connaît, en effet, une baisse importante depuis 1995 : de 73 % en 1994, il est tombé à 56 % en 1999. Alors qu'avant juillet 1994, huit femmes sur dix restaient actives, sans discontinuité, dans les trois années suivant une deuxième naissance, elles ne sont plus, actuellement, que 57 %. Et un tiers d'entre elles restent désormais inactives après ces trois ans. En outre, ce retrait du marché du travail, précise la DREES, touche davantage les femmes peu qualifiées et jeunes.
(1) Voir ASH n° 2127 du 9-07-99.
(2) « L'activité professionnelle des femmes après la naissance de leurs deux premiers enfants. L'impact de l'allocation parentale d'éducation » - Etudes et résultats n° 37 - Novembre 1999 - DREES - La Documentation française.