Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, a présenté, lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat au logement (1), le dispositif d'accueil et d'hébergement d'urgence pour cet hiver. En Ile-de-France, 5 950 places seront ouvertes dans les jours qui viennent, a-t-elle notamment annoncé.
Au niveau national, la traditionnelle circulaire de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité et de la secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, adressée aux préfets, insiste, cette année, sur les liens à construire entre le dispositif d'urgence et les dispositifs d'insertion, tels que le programme TRACE. L'accent est ainsi mis sur un accueil tout au long de l'année, pour en améliorer la qualité, notamment avec la création de petites structures, de type hôtel social, mieux adaptées aux nouveaux besoins. Cependant, un dispositif spécifique supplémentaire, mobilisable à tout moment, reste nécessaire, principalement pour faire face aux périodes de grand froid.
Les préfets doivent aussi éviter la séparation des couples et des familles et accorder une « attention particulière aux personnes accompagnées d'animaux ». De même, il revient aux préfets de soutenir le développement de lieux d'écoute, avec une réponse adaptée à la souffrance psychique.
Chacun doit pouvoir bénéficier immédiatement d'un accompagnement social. Et, pour permettre l'accès à des conditions « stabilisantes », la circulaire suggère, notamment, des conventions entre les lieux d'accueil de jour et les centres d'accueil et d'hébergement. Pour les sans domicile fixe, parfois très désocialisés et présentant des troubles psychiatriques, ou pour ceux depuis longtemps en errance, « une offre d'hébergement adapté, sans limitation a priori de durée, doit être développée sous forme de petits lieux de vie ».
Autre point mis en avant : la nécessité de conduire un travail d'approche et d'accompagnement durant l'année, dans les squats et les habitats de fortune. Une intervention spécifique, avec l'aide des associations, est à mener, par des équipes mobiles du type SAMU social.
Le besoin de développer une offre d'accompagnement et d'insertion en direction des jeunes les plus marginaux est également pointé. Les préfets sont, en outre, incités à mettre en place, dans tous les départements, un dispositif de veille sociale, chargé d'informer et d'orienter les personnes en difficulté.
(1) Voir ASH n° 2139 du 29-10-99.