La circulaire du 11 octobre, par laquelle le ministre de l'Intérieur demande aux préfets d'augmenter sensiblement le nombre des mesures d'éloignement à l'encontre des étrangers en situation irrégulière, a suscité la colère du secteur associatif. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) (1) accueille ce texte comme « une provocation » et juge qu'il « sonne le glas de tout espoir de justice et de dignité pour les sans-papiers ». Un passage de la circulaire, stipulant que « lorsqu'un individu est particulièrement violent ou suivi par une association, toute information le concernant doit apparaître clairement dans la saisine adressée au bureau de l'éloignement », est notamment épinglé. « Etonnant avertissement », souligne le MRAP, qui s'interroge : « Le ministère de l'Intérieur pourrait-il ignorer les saisines multiples et incessantes des associations sur les dossiers individuels, pour en redemander ainsi la transmission aux préfectures ? » Relevant le même passage, l'association Droits devant !! (2) condamne, de son côté, « cet amalgame délibéré entre violence individuelle et solidarité collective ».
(1) MRAP : 43, bd de Magenta - 75010 Paris - Tél. 01 53 38 99 99.
(2) Droits devant !! : 44, rue Montcalm - 75018 Paris - Tél. 01 42 58 82 22.