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Aides dénonce la paupérisation des personnes séropositives

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Augmentation de la précarité, baisse des revenus, explosion de la demande d'accès et de retour à l'emploi, tels sont les principaux enseignements de l'enquête menée par Aides, parmi ses usagers séropositifs, et rendue publique lors des assises de la fédération, du 23 au 25 octobre (1). Parmi les 630 personnes qui ont répondu, plus de 6 % n'ont aucun revenu et plus de la moitié dispose de moins de 4 000 F par mois. Environ 47 % vivent avec des minima sociaux ou un contrat emploi-solidarité. Ces chiffres témoignent, selon l'association, d'une « précarisation qui s'accentue » par rapport à ses précédentes enquêtes (2) et ont pour conséquence de « placer les demandes d'aides financières au centre des attentes  » des usagers. Rien d'étonnant, dans ces conditions, à ce que les publics considèrent que le maintien de l'AAH - unique source de revenus pour plus d'un tiers d'entre eux - doit être la « première priorité de l'association ».

Cette dégradation des revenus, ainsi que l'amélioration de l'état de santé des personnes séropositives due aux progrès des traitements, contribuent à accroître les demandes de soutien sur les projets de retour à l'emploi. Seulement 31 % des sondés exercent une activité salariée (dont 36 % à temps partiel), mais les trois quarts de ceux qui ne travaillent pas souhaitent retrouver un emploi, tout en ayant la possibilité d'aménager leurs horaires.

Certains groupes de population, souligne Aides, «  cumulent les vulnérabilités  ». Ainsi, les trois quarts des femmes qui ont répondu ne travaillent pas, contre les deux tiers des hommes. Et lorsqu'elles occupent un emploi, il est, dans sept cas sur dix, à temps partiel. Les étrangers (3), de leur côté, apparaissent « surreprésentés » dans la catégorie des personnes à faibles revenus :56 % d'entre eux n'ont pas de revenus, contre 3,1 % des Français. Une inégalité qui vient s'ajouter à une discrimination manifeste en matière d'accès aux soins, puisqu'ils risquent deux fois plus que les Français de ne pas bénéficier d'un traitement en trithérapie.

Notes

(1)  Fédération Aides : 23, rue de Château-Landon - 75010 Paris - Tél. 01 53 26 26 26.

(2)  Notamment « Insertion socio-professionnelle et infection par le VIH » menée en 1997. Voir ASH n° 2045 du 14-11-97.

(3)  Majoritairement des Africains dans cette enquête.

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