Le gouvernement est « tout à fait d'accord pour renoncer à faire payer l'Unedic » pour les 35 heures, dès lors que les pouvoirs publics parviennent à se mettre d'accord, avec les partenaires sociaux sur des relations plus claires entre l'Etat et l'assurance chômage. En tenant ces propos, le 20 octobre, sur France Inter, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a répondu aux cinq confédérations syndicales salariales (CFDT, CGT, CGC, CFE-CGC, FO) qui, la veille, dans une déclaration commune, avaient réitéré leur opposition à la participation de l'Unedic. Le même jour, le MEDEF renouvelait sa menace de quitter les organismes sociaux.
Martine Aubry a tenu, toutefois, à rappeler qu'il ne s'agissait « ni d'un revirement, ni d'une novation ». Selon le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2000, ce n'est, en effet, qu'à défaut de signature de conventions entre l'Etat et les organismes sociaux, avant le 31 décembre prochain, qu'un décret viendrait fixer leurs contributions respectives au financement de la réduction du temps de travail (1). « Je ferai tout pour que nous ayons trouvé une solution » d'ici au 26 octobre, date du début de l'examen de ce projet de loi à l'Assemblée nationale, a affirmé Martine Aubry. Elle a ainsi énuméré les dossiers dont certains sont l'objet d'un contentieux entre l'Unedic et l'Etat et qui pourront servir à la négociation, comme la contribution Delalande, les contrats emploi-solidarité, ou encore les emplois-jeunes...
(1) Voir ASH n° 2137 du 15-10-99.