Le 15 octobre, la « journée internationale de la canne blanche », organisée par l'Union mondiale des aveugles, a été l'occasion pour l'Association Valentin-Haüy pour le bien des aveugles (1) de s'alarmer à nouveau de la situation des « personnes qui vivent sans la vue ». Elle dénonce l'inadaptation de la loi sur la prestation spécifique dépendance (PSD) aux problèmes rencontrés par les non-voyants, qui ne relèvent d'aucune des catégories de la grille AGGIR. Il est « impossible d'admettre que, dès l'âge de 60 ans, la dépendance puisse être liée au vieillissement et non à la survenance d'un handicap », s'insurge l'organisation. Laquelle demande, compte tenu de la spécificité du handicap visuel, que les aveugles ne soient pas concernés par la PSD, mais continuent de percevoir, quel que soit leur âge, l'allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP). Or, depuis quelques mois, de nombreuses personnes, devenues aveugles après 60 ans, ne peuvent plus prétendre à l'ACTP et « font appel aux services sociaux de nos associations pour obtenir des secours ».
Par ailleurs, l'association réclame l'exonération de la récupération de l'ACTP par les conseils généraux en cas « de retour à meilleure fortune ». Une mesure jugée inéquitable pour les personnes handicapées, qui peuvent obtenir cette allocation dès l'âge de 20 ans. « Depuis le début de l'année, plusieurs départements réclament ainsi aux aveugles la restitution des sommes qu'ils ont perçues », s'inquiètent les responsables, estimant qu'il s'agit là d'une atteinte aux droits fondamentaux d'hériter et de progresser.
(1) Association Valentin-Haüy pour le bien des aveugles : 5, rue Duroc - 75343 Paris cedex 07 -Tél. 01 44 49 27 27.