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« Les cadres, laissés pour compte du secteur », selon les employeurs de la CC 66

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Au-delà d'un simple accord catégoriel, la revalorisation du statut des cadres « engage, en fait, la modernisation du secteur », explique la Fédération des employeurs de la CC 66 (Snapei, SOP, Snasea)   (1). Après avoir déposé un recours gracieux contre le refus d'agrément de l'avenant « cadres »   (2), la fédération a rappelé, le 12 octobre, que la question de la situation des 20 000 cadres du secteur social et médico-social n'est toujours pas réglée.

Les professionnels « lésés »

Le niveau actuel de classification et donc de rémunération des cadres, en particulier des cadres directeurs d'établissements et d'associations, « apparaît plus comme une fin de carrière d'éducateur spécialisé que comme la reconnaissance d'un statut comportant des responsabilités et des missions spécifiques », déplorent les employeurs (3). Ils constatent que, à responsabilité comparable, la rémunération des directeurs dans la CC 66 est, en moyenne, inférieure d'environ 40 % à celle de leurs homologues dans la CC 51. Une situation « qui pénalise fortement le secteur social et médico-social et pose de sérieux problèmes de recrutement  ». Or, l'évolution des modes de gestion (renforcement des contraintes budgétaires, opposabilité des enveloppes, nécessité d'élaborer des projets d'associations) oblige les organisations « à se doter de cadres ayant les compétences pour assurer la gestion de structures de plus en plus complexes » .

La revalorisation du statut des cadres se fait attendre, estiment les organisations patronales. Les professionnels se sentent «  lésés et laissés pour compte ». Au point, avertissent-elles, qu'un nouvel échec en ce domaine « créerait un réel contexte de crise du management ».

Une impatience grandissante

Cette prise de conscience des employeurs arrive un peu tard, selon un groupe de directeurs   (4) qui s'est constitué au sein du Snapei. Il demande, dans l'attente de l'agrément de l'avenant, l'extension de la majoration de 8,21 % à tous les personnels qui n'en bénéficient pas, conformément à la motion déposée à Lyon, le 30 septembre, lors d'une réunion du Snapei. Dans la mesure où il n'obtiendrait pas de réponse avant le 1er novembre prochain, il annonce qu'il entamera « une grève administrative illimitée et une suspension du règlement des cotisations » au syndicat, qui a « singulièrement manqué de stratégie dans cette affaire ». Le groupe invite, dès maintenant, les directeurs à signer une pétition en ce sens.

Notes

(1)  La Fédération est actuellement présidée par le Snapei : 7, rue de La Boétie - 75008 Paris - Tél. 01 43 12 19 19.

(2)  Voir ASH n° 2132 du 10-09-99.

(3)  Voir également notre « Tribune libre », page 21.

(4)  Contact : FNADESS/CJDA - André Bertrand - 23, place de la Plâtrière - 43000 Le Puy-en-Velay - Fax : 04 71 04 58 59.

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