Avec l'apport des transferts sociaux (chômage, maladie/invalidité, allocations familiales ou de logement...), 18 % des citoyens habitant dans l'Union européenne disposaient, en 1995, d'un revenu initial inférieur au « seuil de pauvreté » de leur pays, seuil fixé à 60 % du revenu médian, a indiqué la Commission européenne, le 28 septembre. Ce pourcentage de « pauvres » s'inscrit dans une fourchette qui va de 10-11 % au Danemark ou aux Pays-Bas à 24 % au Portugal (16 % en France). L'octroi des prestations sociales (hors pensions) se fait de manière assez ciblée. La moitié de ces prestations vont, généralement, aux 20 % de ménages disposant des revenus initiaux les plus faibles. En Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, les transferts sociaux sont plus concentrés : plus de 90 % des ménages aux revenus les plus faibles perçoivent plus de la moitié des transferts, ceux-ci constituent entre 2/3 et 4/5 de leur revenu. En France, la plupart des ménages aux plus faibles revenus (88 %) bénéficient de transferts sociaux, mais ceux-ci représentent la moitié de leur revenu total (49 %).
Au final, un Européen sur deux (52 %) vit dans un ménage bénéficiant de transferts sociaux. Ce pourcentage est plus faible en Italie (17 %) et en Grèce (18 %) et se révèle plus élevé au Royaume-Uni (73 %), au Danemark (75 %), et surtout en Irlande (83 %). La France se situe légèrement au-dessus de cette moyenne, à 63 %.