La déléguée interministérielle à la ville (DIV) et le délégué général de la commission interministérielle pour le logement des populations immigrées (CILPI) donnent aux préfets, à l'occasion du renouvellement des contrats de ville, des objectifs pour lutter contre la discrimination subie par les personnes immigrées dans l'accès au logement public ou privé.
Ils rappellent que « les politiques locales de l'habitat doivent prendre en compte la question du logement des personnes immigrées dans toutes ses dimensions ». Ces politiques doivent viser un meilleur accès à l'ensemble du parc de logements ordinaires, le maintien dans des logements décents et la transformation des foyers en résidences sociales. Il s'agit de traduire en actes certains principes présentés par le Premier ministre à la fin de l'année dernière (1).
A l'occasion de la préparation des contrats de ville 2000-2006, il est demandé aux préfets « au minimum une mobilisation des financements aidés de l'Etat et une optimisation de leur utilisation », pour diversifier l'offre et produire des logements adaptés (en particulier s'agissant des grandes familles), éradiquer l'insalubrité dans le parc privé et mettre en œuvre le plan quinquennal de traitement des foyers de travailleurs migrants.
Pour ces foyers, la DIV et la CILPI souhaitent des négociations axées sur une moindre densité, afin de développer des conditions d'hébergement décentes, avec un maintien des capacités d'accueil dans les zones de tension. Elles attendent des améliorations pour une meilleure insertion des foyers dans la ville (desserte en transports en commun...) et un accès des résidents aux services, à la formation et à l'insertion économique, si nécessaire par une externalisation de certaines activités.
(1) Voir ASH n° 2103 du 22-01-99.