Pour favoriser le développement du temps partiel, celui-ci doit être choisi et non contraint, selon un rapport du Conseil d'analyse économique (1), remis à Lionel Jospin le 30 septembre.
Le temps partiel peut contribuer à la création d'emplois et à la baisse du chômage, au même titre que la réduction collective du temps de travail, explique l'auteur, l'économiste Gilbert Cette. Mais l'observation des expériences menées en Europe montre que l'essor du temps partiel passe par celui du temps « choisi », qui permet de concilier vie professionnelle et vie familiale. Or, constate-t-il, la France fait partie des pays dans lesquels cette forme de travail serait, le plus souvent, subie. Le temps partiel reste donc « fragile dans ses perspectives d'extension ».
Les pouvoirs publics peuvent, bien évidemment, favoriser la promotion d'un temps partiel non contraint. Le rapport avance ainsi quelques pistes. Cependant, pour Gilbert Cette, l'intervention publique, via un conditionnement des aides, doit surtout inciter les partenaires sociaux à se saisir davantage de la question. Eux seuls, insiste l'auteur, peuvent construire, dans le cadre de négociations les plus décentralisées, au niveau de l'entreprise ou de l`établissement, les conditions concrètes du développement d'un temps partiel qui réponde, simultanément, aux besoins économiques et aux attentes individuelles.
(1) Le temps partiel en France - La Documentation française : 29/31, quai Voltaire - 75344 Paris cedex 07 - Tél. 01 40 15 70 00 - 45 F.