Comment favoriser l'accès aux soins psychiatriques des plus démunis, qu'ils soient sans domicile fixe, jeunes en errance, immigrés sans papiers, personnes isolées... ? Comment soutenir les travailleurs sociaux, le plus souvent désemparés face à la souffrance psychique induite par l'exclusion ? Ici et là, des expériences réunissant des professionnels des secteurs psychiatrique et social tentent d'apporter des réponses (1). Lancé le 5 octobre, un réseau national d'observation et de soins de la souffrance psychique liée à la précarité (2) s'est donné pour but de collecter les différentes initiatives et de les mettre en liaison, d'aider les professionnels impliqués, de développer la formation et la recherche et d'interpeller les pouvoirs publics. Présidé par Xavier Emmanuelli, fondateur du SAMU social de Paris, ce réseau, qui rassemble une cinquantaine de membres, se veut à la croisée des disciplines (sciences humaines et sociales, psychanalyse, psychiatrie, psychologie, économie, sociologie...) et des professions (médecins, travailleurs sociaux, chercheurs...).
(1) Voir, notamment, ASH n° 2118 du 7-05-99.
(2) Contact : Observatoire régional de la souffrance psychique en rapport avec l'exclusion - Centre hospitalier Le Vinatier - 95, bd Pinel - 69500 Bron - Tél. 04 37 91 53 90.