L'Association nationale des villes zones franches urbaines (ANZFU) (1), présidée par Yves Jego, maire RPR de Montereau (Seine-et-Marne), dresse, après trois ans, un bilan très positif des zones franches instaurées par la loi du 14 novembre 1996. Celui-ci contraste radicalement avec le jugement sévère porté sur ce dispositif par le ministre délégué à la ville, Claude Bartolone, en mars 1999 (2).
Aux accusations portées à l'encontre de ces zones, principalement leur coût excessif (2 milliards de francs) au regard du faible nombre d'emplois créés (9 000 en 1997), l'ANZFU répond « revitalisation économique, créations d'emplois et développement de la mixité sociale ». Selon elle, l'hémorragie économique que constituait la fermeture des entreprises et des commerces dans ces quartiers a été stoppée. Mieux, l'attractivité de ces zones serait confirmée, puisque, après 30 mois de fonctionnement, on y comptait 7 335 entreprises nouvelles. Et, parmi elles, 54,6 % ont véritablement été créées et non délocalisées, précise l'enquête. 26 720 emplois ont ainsi été générés (plus de la moitié de créations nettes) dans les 44 quartiers concernés, soit « trois à quatre fois plus que l'objectif annoncé », souligne Yves Jego. En outre, 30 % de ces embauches ont bénéficié aux habitants des quartiers, dépassant en cela le minimum exigé.
Quant au coût du dispositif, il se situerait entre 70 000 et 90 000 F par emploi créé, estime l'ANZFU, alors que le gouvernement avançait une somme allant de 150 000 à 200 000 F.
(1) ANZFU : 94, rue Saint-Lazare - 75009 Paris - Tél. 01 48 74 15 55.
(2) Les ZFU ont été « moralisées », et leur extinction décidée pour 2006 - Voir ASH n° 2110 du 12-03-99.