Animée du souci « d'esquiver tout à la fois les pièges de l'indignation et ceux de l'angélisme », trop souvent à l'œuvre dans les discours relatifs aux droits des étrangers, la revue de la caisse nationale des allocations familiales propose un numéro très complet sur cette question (1). Danièle Lochak, présidente du GISTI, se penche sur les liens entre droit et politique, la législation traduisant « d'un côté les buts et les moyens des gouvernants, de l'autre les aléas de la conjoncture politique et les variations de l'opinion publique ». La juriste Edwige Rude-Antoine examine, quant à elle, la complexité des statuts personnels, encadrés dans chaque pays par des règles de droit spécifiques ou des coutumes auxquelles s'ajoutent désormais des dispositions supranationales. Un « maquis juridique » qui oblige les travailleurs sociaux à maîtriser les grandes lignes de la réglementation, mais aussi à connaître les valeurs et les principes qui constituent les repères de l'étranger, comme le souligne Lorraine Nicolas, conseillère technique au service social d'aide aux émigrants.
(1) « Droits des étrangers » - Informations sociales n° 78 - CNAF : 23, rue Daviel - 75634 Paris cedex 13 - Tél. 01 45 65 52 52 - 30 F.