Déplorant de n'avoir été saisi par le gouvernement « d'aucune demande d'avis ni de proposition », depuis la nomination de ses nouveaux membres (1), le Haut Conseil à l'intégration a arrêté de lui-même ses thèmes de travail.
Outre une étude sur « l'islam dans la République », qui donnera lieu à un rapport l'an prochain, cette instance a décidé de réfléchir sur « les parcours d'intégration ». L'ambition du Haut Conseil, explique son président, René Fauroux, dans une lettre adressée au Premier ministre, est de rechercher « si, et comment, notre société est capable d'intégrer, autrement qu'en distribuant des documents d'état civil, des personnes d'une autre origine culturelle et d'une autre couleur de peau ». Pour cela, il souhaite réaliser une vaste étude en partenariat avec l'INED et l'INSEE.
(1) Voir ASH n° 2111 du 19-03-99.